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Aperçu du travail sur le nouvel inventaire du patrimoine bâti

Martin Gsteiger, responsable du service de conseil en construction de Patrimoine bernois, et les conseillers en construction des groupes régionaux ont contribué à l'examen des objets menacés qui méritent d'être conservés. Son rapport dans un entretien avec Beatrice Born.

Pourquoi faut-il réduire le nombre de bâtiments dignes de protection dans le recensement architectural?

En janvier 2015, le Grand Conseil a pris connaissance de la stratégie de protection de la culture et a adopté une déclaration de planification dans ce contexte.
En se basant sur les déclarations de planification, le Grand Conseil a décidé de fixer dans la loi sur les constructions une limite supérieure en pourcentage d'objets à inventorier. La loi révisée sur les constructions est entrée en vigueur le 1er avril 2017. Elle prévoit que les bâtiments répertoriés dans l'inventaire des constructions ne doivent pas représenter plus de 7% de l'ensemble des bâtiments du canton de Berne. Cela représente une réduction de 11 000 objets. Pour les objets dignes de protection, il y a peu de marge de manœuvre pour une réduction. Patrimoine bernois est chargé par le canton de Berne d'accompagner techniquement les objets d'inventaire dignes d'être conservés. C'est pourquoi il a été fait appel au service de conseil en construction de Patrimoine bernois pour cette tâche d'examen.

Comment les travaux de l'inventaire ont-ils été abordés concrètement?

Une évaluation et une prise de position ont pu être formulées pour les objets que les conseillers en construction connaissaient de par leur activité. Celle-ci a été examinée par le service cantonal des monuments historiques. Des entretiens d'élimination des divergences ont ensuite eu lieu par groupe régional. Une liste Excel complète a servi d'instrument de travail.

Comment s'est déroulée la collaboration jusqu'à présent?

Le travail des conseillers en construction a été laborieux. Le service des monuments historiques nous a soutenus en mettant à notre disposition une hotline et en étant toujours prêt à discuter. Malheureusement, toutes nos recommandations pour le maintien du statut de protection n'ont malgré tout pas pu être adoptées.

Quel est le résultat attendu?

La réduction de l'inventaire est douloureuse pour la protection de nos sites et paysages.
Mais la révision renforce également l'inventaire. Il faut désormais prendre particulièrement soin des objets restants.

A quoi Patrimoine bernois devra-t-il être particulièrement attentif à l'avenir en ce qui concerne l'inventaire des bâtiments?

Les candidats à la construction et leurs architectes doivent connaître nos prestations. Un conseil dès l'achat ou la phase initiale de planification permet d'apprécier le patrimoine bâti existant, d'améliorer la qualité de la planification et de la construction et d'accélérer la procédure d'autorisation. Si une procédure est accompagnée par le service de conseil en construction, le candidat à la construction peut également bénéficier d'un soutien du fonds de loterie.
L'image de Patrimoine bernois doit en outre être renforcée. Le public doit savoir avec quel mandat et sur quelles bases Patrimoine bernois prend ses décisions. Cela permettra d'éviter que PB soit perçu comme un simple «empêcheur de construire en rond».

Et les prochaines étapes jusqu'à la fin de la procédur?

Entre-temps, les 261 communes concernées par la révision partielle en cours se sont prononcées sur le projet d'inventaire du patrimoine bâti. Actuellement, le service des monuments historiques examine les prises de position reçues des communes et y répond. Les réponses détaillées sont sur le point d'être finalisées.

Où les personnes intéressées peuvent-elles s'informer?

En été 2022, la consultation publique aura lieu pendant 60 jours. À ce moment-là, les projets seront notamment mis en ligne sur le site Internet du service des monuments historiques et pourront ainsi être consultés par les personnes intéressées à tout moment, quel que soit le lieu où elles se trouvent. Les projets imprimés peuvent être consultés à la préfecture compétente pour la commune concernée ou, sur demande, auprès de la commune concernée. Après la consultation publique, le service des monuments historiques examine les prises de position reçues et y répond.
Ensuite, les inventaires partiels sont mis en vigueur par décision du Service de la culture de la Direction de l'éducation et de la culture.