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L'installation prévue suit le relief naturel du terrain. Au lieu d'arêtes vives, des bords organiques sont prévus, qui s'intègrent mieux dans le paysage. Copyright visualisation: jungfrau.ch
L'installation prévue suit le relief naturel du terrain. Au lieu d'arêtes vives, des bords organiques sont prévus, qui s'intègrent mieux dans le paysage. Copyright visualisation: jungfrau.ch

Patrimoine bernois soutient la centrale solaire sur l'alpage de Hintisberg

En 2023, les chemins de fer de la Jungfrau ont lancé un projet solaire sur l'alpage de Hintisberg, au-dessus de Burglauenen. L'entreprise prévoit d'installer 20’000 panneaux solaires sur une superficie d'environ 10 hectares, qui pourraient produire 17 gigawattheures d'électricité par an, soit suffisamment pour alimenter 3000 foyers. Le groupe régional Interlaken Oberhasli a examiné la demande de permis de construire et décidé de ne pas faire opposition. Malgré l'impact sur le paysage, les arguments en faveur du projet l'emportent.

Patrimoine suisse s'engage en faveur d'une transition énergétique réussie en Suisse. Pour y parvenir, il est nécessaire de développer les sources d'énergie renouvelable et de combler le déficit de production hivernale. Cela implique inévitablement des avantages et des inconvénients.

L'installation prévue s'étend sur environ 10 hectares à 1700 mètres d'altitude et doit être réalisée au cours des quatre prochaines années avec quelque 20’000 modules photovoltaïques montés sur plus de 2400 structures en acier. La surface correspond à environ 15 terrains de football. Malgré l'impact évident sur le paysage – notamment les fondations, les postes de transformation et les conduites – les arguments en faveur du projet l'emportent du point de vue de la protection du patrimoine.

La décision a été motivée par la charge existante du site: aujourd'hui déjà, des ouvrages paravalanches, des chemins et des lignes électriques marquent le paysage. L'installation prévue suit le relief naturel du terrain et les panneaux solaires foncés s'intègrent dans les parties boisées existantes. La géométrie de l'installation a également été adaptée: au lieu de lignes rigides, des bordures organiques ont été conçues pour mieux dialoguer avec le paysage. De plus, l'installation est peu visible. Seuls quelques endroits permettent d'apercevoir la zone concernée.

Les mesures de compensation écologique prévues ont été jugées appropriées par les associations spécialisées. Sous réserve que le projet soit accompagné par des experts en architecture paysagère et en écologie, Patrimoine bernois soutient sa mise en œuvre.

«Nous voyons aussi dans ce projet une occasion d'acquérir une expérience concrète dans le domaine des installations solaires alpines», déclare Peter Oeschger, président du comité directeur du groupe régional Interlaken Oberhasli. «Quel est l'impact de telles installations sur la nature? La production d'électricité est-elle fiable en hiver? Et quelle évolution des coûts de construction?»

Patrimoine bernois soutient la position du groupe régional et suivra attentivement la mise en œuvre du projet.

Luc Mentha, président de Patrimoine bernois

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